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L’équipe KitFocus travaille avec une clientèle très large et très spécifique. Nous avons suivi pendant des années des élèves avec une trisomie 21, des syndromes tels que Prader-Willi et Turner. Nous avons suivi dans toute leur scolarité des élèves TSA dont certains n’étaient pas disposés à faire un secondaire: on les retrouve aujourd’hui à l’université. Nous avons très régulièrement des dys que nous accompagnons et nous sommes un excellent complément à l’orthophonie.

Troubles de l’attention – TDA/H
L’attention est en amont de tous les processus mentaux et comportementaux, et son déficit est souvent à l’origine de bon nombre de troubles et de difficultés d’apprentissage. Il est nécessaire de stimuler l’attention sous toutes ses formes pour que l’élève s’adapte au mieux à ses apprentissages et à leurs changements permanents, avec un minimum d’opposition, de stress et d’irritabilité. Pour cela, le centre KitFocus propose un entraînement intensif à ces fonctions attentionnelles, ainsi qu’un renforcement des fonctions exécutives et métacognitives.
L’alerte, la vigilance, l’attention soutenue, l’attention sélective et l’attention divisée, la flexibilité mentale, l’inhibition, ainsi que la mémoire de travail sont prises en compte à tous les niveaux du KitFocus et dans chaque activité, que ce soit des activités de temps de réaction, de double-tâche, de filtrage, de détection visuo-spatiale, de balayage visuel, d’effort de concentration, etc…
Au sein des exercices, les mécanismes attentionnels se travaillent soit de façon directe, prévue, soit spontanément, au travers d’activités privilégiant la relation avec l’intervenant. Le monitorage par exemple, en face à face, favorise le maintien attentionnel. La mise en place d’intervalles de tâches, elles-mêmes subdivisées en mini-intervalles, semble également conduire à un meilleur ré-entraînement de l’attention.
Travailler l’attention avec le KitFocus diffère évidemment du quotidien et il n’est pas toujours aisé de faire le transfert, bien que le travail des fonctions exécutives et de la métacognition le favorise, au travers de la prise de conscience de notre pouvoir sur notre attention pour une meilleure autonomie. C’est pourquoi ce quotidien peut également être modélisé avec les jetons mis en situation.
Dyslexie
La dyslexie est un trouble persistant de l’acquisition et de l’automatisation de la lecture. Bien qu’il en existe différents types, ce trouble affecte globalement la vitesse et la précision en lecture, ce qui nuit grandement à la compréhension. Outre les exercices cognitifs qui permettent de travailler les difficultés générales associées, tels le repérage dans l’espace, la mémorisation et le focus attentionnel, KitFocus répond aussi plus précisément ; à la dyslexie phonologique par les exercices d’associations de syllabes et de mots ; à la dyslexie de surface (lexicale) par le travail autour du lexique, de l’analyse visuelle et de la représentation mentale (permettant de faire naître une palette d’images évocatrices favorisant le déchiffrage). Le travail autour de la construction et l’analyse de texte permettent aussi d’améliorer la compréhension.
Dysphasie
La dysphasie fait référence à un trouble dans la production et/ou de la compréhension de la parole. Les activités de la pratique KitFocus travaillent le langage oral dans l’argumentation, la reformulation, le rythme… Tout est rythme dans une séance.
L’élève ayant une dysphasie rencontre des difficultés avec les éléments abstraits. Nous chercherons à le familiariser à notre matériel, épuré de tout pictogramme, pour encourager petit à petit son imagination et sa visualisation. L’élève approche les notions abstraites de façon systémique, par analogies et associations d’idées. Il fera l’expérience de la formation de la pensée.
On part de la forme, sans idée au préalable, en plaçant juste des jetons sur la table. Viennent ensuite des questions qui obtiennent des réponses, un mot qui en appelle un second, des ensembles sémantiques, un schéma narratif, … une trace de la pensée se développe. Cette pensée renforcée s’appuie sur les gestes et l’analyse des sensations.
Dyspraxie
La dyspraxie désigne un trouble de la coordination motrice, pouvant affecter la réalisation de mouvements volontaires (simples ou complexes) ou encore la représentation mentale du geste. Nous travaillons, avec lenteur et discernement, cette prise de contact entre geste (manipulation) et intention (décision).
Cette intention motrice est au cœur de la méthode KitFocus: le geste est signifiant à tous les niveaux et toujours dans un souci collaboratif. En miroir, coordination, orientation et spatialité sont fortement développées et contribuent à l’organisation du geste. Travailler en face à face renforce les neurones miroirs situés dans les régions pariétales.
Dyscalculie
La dyscalculie est caractérisée par une incompréhension des structures logico-mathématiques, soit la notion de quantité (nombres), la géométrie (spatial), l’apprentissage/application des opérations arithmétiques et touchant également la logique et les raisonnements, simples ou complexes. L’apprentissage du calcul mental est au cœur de la méthode KitFocus, qui encourage la traduction mathématique des problèmes. Les professeurs de mathématiques de l'équipe KitFocus ont élaboré différents modèles qui permettent à l'élève de se familiariser peu à peu à la construction du nombre comme quantité et mesure.
Le jeton offre une représentation étonnante et assimilable des opérations de base tout comme les conversions et l'équation. Aussi, l'agencement des jetons permet d'approcher la géométrie de façon ludique et naturelle. La partie logico-mathématique est pratiquée en permanence dans toutes les activités du KitFocus. Nous avons créé un jeu combinatoire et à information complète à partir des principes directeurs de la méthode que sont l'imitation et la synergie. Le jeu a été équilibré par un de nos mathématiciens.
TSA (trouble du spectre de l’autisme)
Les troubles du spectre autistique (TSA) s’inscrivent dans la catégorie des troubles développementaux précoces et se définissent cliniquement par une triade symptomatique typique :
- trouble des interactions sociales, plus ou moins sévères
- déficit de communication
- centres d’intérêts limités et stéréotypés, sur des thèmes souvent qualifiés de « bizarres ».
L’élève avec un trouble du spectre de l’autisme – qui ne requiert pas un soutien important, travaille par le KitFocus une communication qui engage une réciprocité, sollicitant l’activation des neurones miroirs.
L’hypothèse d’un dysfonctionnement des neurones miroirs chez l’autiste a été remise en cause par Ilan Dinstein du Centre de neurosciences de l’Université de New York. Les neurones miroirs fonctionnant donc normalement, un travail les activant serait bénéfique pour l’élève TSA qui, évitant souvent le contact visuel, les stimule rarement. Ce contact, nous le recherchons en permanence.